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Photo du rédacteurEsther Gros-Desormeaux

LA SOUMISSION BIBLIQUE

Dernière mise à jour : 3 mars



I. Le respect

« Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. Ephésiens 5v33 »


Quand on parle de respect, l’amour est le premier mot qui me vient à l’esprit…

Souvenez-vous de la première fois où vous êtes tombée amoureuse, ou simplement de la relation que vous entretenez ou avez entretenu avec votre meilleur ami(e). Cette relation fusionnelle, entière, d’identification presque. A tel point que la moindre attaque à l’encontre de cette personne agissait comme une attaque quasi personnelle à votre encontre.


L’amour est ici le maître-mot. Si je t’aime, je ne souhaite pas te faire du mal, je ne veux pas qu’on t’attaque. J’ai de toi une haute opinion et parce que je t’estime, je te respecte et je désire que ce respect soit partagé par les autres. L’amour biblique implique en plus une volonté de faire du bien à la personne aimée. Il s’agit d’une ferme décision d’aimer, plutôt que d’un sentiment éphémère, dépendant de mon humeur et des circonstances. Le respect comme l’amour demande un effort de volonté, une prise de décision indépendante des circonstances mais ancrée dans le désir d’obéir aux commandements divins.


Dans ce cadre, je prends précisément conscience que le respect et l’amour sont intimement liés. Si j’aime, je respecte. Le manque d’amour porte nécessairement atteinte au degré de respect porté à un individu. Nous en sommes tous coupables à un moment ou à un autre. Mais Jésus nous rappelle notre mandat envers tous :


« aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. Jean 15v12 »


Si notre amour doit être manifeste envers tous, à combien plus forte raison envers nos proches et le cas échéant envers notre conjoint. Si notre amour est vrai et semblable à celui dont Dieu nous comble chaque jour, alors il engendrera nécessairement le respect qui ne peut en être dissocié.


Vous avez dit soumission ?




Mais que peut bien signifier ce mot barbare ?

Puisque le dictionnaire renvoie la soumission au fait de se soumettre, nous nous intéresserons à la définition de la forme pronominale « se soumettre ».

« 1. Se soumettre : cesser de résister à quelqu’un, accepter son autorité, sa domination, sa suprématie

Ex : Les rebelles ont fini par se soumettre »


Aïe ! pourquoi parler de rébellion ici… qu’est-ce que cela sous-entend ?


« 2. Consentir à se conformer à quelque chose, à s’y plier ou à en subir les effets

Ex : Se soumettre à des formalités »


L’idée de soumission, quand on en vient au rôle ou au statut de la femme dans notre société moderne, ne fait certes pas l’unanimité. Si ce thème fait l’objet d’une telle controverse, c’est que chacun y va de sa propre opinion : hommes/femmes, célibataires, veufs, mariés, chrétiens, agnostiques ou athées. Chacun sa théorie ! Mais le plus triste, c’est que même certains chrétiens souffrent d’une incompréhension de la volonté de Dieu à ce sujet.


En effet, se soumettre, dans le plan de Dieu, n’a rien de dégradant. Il ne s’agit nullement d’une volonté patriarcale de prise de contrôle ou d’asservissement de la gente féminine. Au sein du mariage, la soumission biblique implique d’accepter la volonté de Dieu en consentant à ce que la responsabilité du foyer, la responsabilité de sa bonne ou sa mauvaise gestion incombe à l’homme. L’homme est devant Dieu, le seul et unique responsable. Cela ne veut pas dire que le mari doit exclure sa femme de la gestion ou de la prise de décision au sein du couple. Au contraire, en administrateur compétent, il doit veiller à une collaboration efficace qui amènera à une gestion optimale du bien que le Seigneur lui a confié. L’homme est celui qui, ultimement, devra rendre compte à Dieu de la gestion qu’il aura eu de son foyer.


Dans son amour et sa bienveillance à notre égard, le Créateur du ciel et de la terre a choisi de décharger la femme d’une responsabilité qui, à ses yeux, incombe à l’homme.



 


II. La responsabilité


« En effet, Adam fut créé le premier, Eve ensuite. 1 Timothée 2v13 »


La responsabilité de diriger, le leadership appartient à l’homme. La position de leader vient avec l’ordre créationnel, c’est-à-dire avec le fait d’avoir été créé le premier. La femme elle-même a la lourde responsabilité d’aider l’homme. Et cela, non seulement au niveau de la procréation, mais aussi dans la gestion du monde confié par Dieu dès le commencement. En effet, Dieu a donné à l’homme et à la femme la responsabilité d’assujettir, c’est-à-dire de dominer sur le monde qu’il a créé, de l’organiser. Les êtres humains sont l’acmé, le point culminant de la création car ils sont créés à l’image de Dieu. C’est en ce sens que Dieu donne à la femme la responsabilité d’être une aide pour l’homme. Elle est un vis-à-vis nécessaire, pointée du doigt par Dieu en Genèse 2v8, suivant toujours l’ordre créationnel :


« Il n’est pas bon que l’homme soit seul, voici je vais lui faire une aide semblable à lui »


Ici, l’utilité de la femme est indéniable. Elle est celle qui ressemble à l’homme, ce qui signifie qu’elle peut le comprendre tout en étant différente de lui. Elle lui apporte soutien et complémentarité. C’est Dieu lui-même qui présente à l’homme l’aide dont il a besoin en la personne de la femme. Il me semble donc intéressant de citer ici les paroles de Sophie Luiten commentant les versets 21 à 25 d’Ephésiens 5 :


« A aucun moment donné dans la parole ici la femme n’est rabaissée ou amoindrie. Si vous lisez les évangiles, Dieu était le premier à élever le rôle de la femme, et tout ça, dans la complémentarité. Ce que ça veut dire c’est que la femme a aucun moment donné ne doit être passive ou juste avoir un rôle de suiveur. Le mari doit être le guide, mais ensemble ils avancent conjointement avec une même vision ».

Quoique leurs responsabilités diffèrent, la femme et l’homme possèdent tous deux la même valeur aux yeux de Dieu. La responsabilité de la femme est toute aussi importante que celle de son mari. Les Ecritures utilisent le terme « Ezer » pour parler du rôle de la femme. Ce terme correspond à l’aide apportée à quelqu’un qui serait en danger. Ce même terme est également employé pour Dieu. De même que Dieu est notre soutien, notre aide, de même la femme possède la responsabilité de soutenir et d’aider son mari.


« Je lui ferai une aide semblable à lui - Genèse 2v18 »


 

III. Le rôle 

Ephésiens 5v22-24 et Colossiens 3v18-19 ; 1 Corinthiens 12, Ephésiens 5 


Il est vrai que nous sommes tous égaux aux yeux de Dieu, car sauvé par grâce, par la foi en Jésus-Christ. Cependant, chacun se doit d’occuper la place attribuée par le Seigneur, sans chercher à empiéter sur celle du voisin.


Avez-vous déjà entendu ce dicton populaire : « Chacun son métier, les vaches seront bien gardées ». Pour ma part, je l’ai toujours trouvé très amusant à cause de sa forme proverbiale et de sa sonorité.  Cependant, pris dans son sens le plus pragmatique, il ne peut tout simplement pas être réfuté : si chacun faisait son travail correctement sans s’immiscer dans les affaires d’autrui, tout irait pour le mieux.


Chacun possède son domaine d’expertise et même si nous sommes capables de maîtriser les mêmes domaines que l’autre, nous ne pouvons pas tout faire, tout gérer. Nous devons apprendre à accepter l’autre et à le respecter dans sa gestion du rôle qui lui incombe.  Cela requiert des qualités rares que nous devons tous travailler : la confiance et l’humilité. Ces deux qualités renvoient à notre premier point : le respect. Nous devons être capable de respecter les choix et les actions de l’autre lorsqu’il remplit son rôle et lui faire suffisamment confiance.


En effet, avoir une opinion différente ne signifie pas automatiquement que j’ai raison ou que j’ai tort. Bien que la Bible établisse une distinction claire entre le bien et le mal, le quotidien des êtres humains ne peut pas toujours s’inscrire dans une vision manichéenne. Toute collaboration implique un champ de possibles et de ce fait une part indispensable de confiance.


Dans le cadre du mariage, cette confiance nous appelle à être humble car nous pouvons plus nous contenter de paraître, il s’agit d’être. Être avec l’autre sans armure. Être sans artifice. Être tel que nous sommes réellement nous rend humble parce que nous laissons l’autre accéder à nos faiblesses, nos doutes, nos craintes, nos peurs et nos blessures. Mais aussi, nos espoirs, nos rêves et nos projets. C’est faire confiance à l’autre en nous associant à lui pour nous construire mutuellement avec toutes les facettes qui composent notre être. C’est accepter nos différences mutuelles, nos forces et nos faiblesses. Être conscient de nos faiblesses, de nos limites ou de nos différences, c’est permettre à l’autre de se tromper. C’est aussi permettre à l’autre de réussir en empruntant un chemin différent du mien. Dans le cadre du mariage c’est accepter le rôle que Dieu assigne à chacun d’entre nous.


Oui, nous avons osé parler soumission !

Le Seigneur attend de ses enfants, en général, et des femmes dans ce cas particulier, qu’elles l’aiment et mettent sa parole en pratique. Il est celui qui peut renouveler nos pensées, transformer nos raisonnements et permettre que notre vie soit en pleine adéquation avec sa parole. Dans le mariage, il y a:


« un rôle autant de soumission mutuelle, autant un côté de leadership spirituel que l’homme doit avoir »

Il faut une grande force de caractère pour se soumettre volontairement. L’obéissance à la parole de Dieu demande plus d’efforts que de vivre selon les principes de ce monde. Braver nos propres désirs, notre propre volonté ou l’opinion du commun pour nous plier à ce que Dieu attend de nous n’est pas une évidence. Cela équivaudrait pour l’oiseau à braver les vents contraires plutôt que de se laisser porter par eux, pour le nageur à nager à contre-courant plutôt que de se laisser emporter par le courant, pour le plongeur, à s’enfoncer plus profondément plutôt que de se laisser ramener à la surface. Autrement dit, se soumettre réclame à la fois un effort de volonté, une disposition de cœur et une transformation de notre attitude. En un mot, un vrai challenge. Serons-nous prêtes à relever ce défi ?


« C’est pourquoi ne soyez pas déraisonnables, mais comprenez ce que le Seigneur attend de vous. Ephésiens 5v17 »

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