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Photo du rédacteurYannick Roure

« NOUS AVONS TOUS ÉTÉ BAPTISÉS DANS UN SEUL ESPRIT POUR FORMER UN SEUL CORPS. »

Dernière mise à jour : 27 nov. 2022

PARTIE 1 (19/10/2022)


EXPOSÉ GÉNÉRAL


-La doctrine du « Baptême du Saint-Esprit » constitue l’un des sujets les plus controversés au sein du peuple de Dieu. Ce qui devait être une œuvre spirituelle d’unité est hélas devenu un sujet de discorde et de division.


-Pourquoi cette étude ?


-Tout d’abord, il s’agit d’un sujet biblique et il est donc normal d’aborder ce thème malgré les tensions qu’il suscite au sein du peuple de Dieu.


-Ensuite, le « pentecôtisme » et globalement ce qu’on appelle le « mouvement charismatique », représentent le courant évangélique QUI PROGRESSE LE PLUS RAPIDEMENT dans le monde, principalement en Amérique Latine et en Afrique. Ils représenteraient, selon les spécialistes, 1/4 du christianisme mondial.


-Leur zèle missionnaire nous interpelle. Leur amour pour Christ également. Toutefois, les manifestations charismatiques INTERROGENT.


Que faut-il en penser et comment se construire une base biblique, honnête et juste ? C’est l’objet de cette étude, qui se déroule en 2 temps.


1ère Partie le 19/10/2022 : Analyse historique du mouvement pentecôtiste :


-Les origines du mouvement


-La théologie qui a préparé son avènement et a favorisé sa propagation. Cette connaissance est indispensable pour comprendre le mouvement pentecôtiste contemporain.


2ème Partie le 16/11/2022 : Étude des textes bibliques proprement dits, ciblés notamment sur les dons spirituels. La question de leur pérennité sera abordée laquelle fait débat entre cessationistes et continuationnistes.


 

INTRODUCTION GÉNÉRALE A LA 1ÈRE PARTIE


POURQUOI aborder l’histoire des origines du pentecôtisme et ne pas aller directement à l’étude des textes bibliques ? En voici UNE raison :


-Généralement, ceux qui s’alignent sur l’approche pentecôtiste concernant le baptême du Saint-Esprit, et c’est aussi la revendication officielle des églises pentecôtistes, affirment que le renouveau des manifestations spirituelles qui s’est manifesté au début du 20 ème siècle, n’est rien d’autre que le prolongement de l’expérience initiale de la pentecôte biblique d’Actes 2. -Pour les chrétiens pentecôtistes, il y a UNE CONTINUITÉ ÉVIDENTE de l’expérience d’Actes 2 avec leur propre expérience.


-Dès le début du mouvement, les pentecôtistes ont en effet pensé que Dieu les avait engagé DANS UN RÉVEIL PUISSANT QUI AVAIT VOCATION A RESTAURER le Vrai Christianisme Biblique, c’est à dire CELUI des Actes des Apôtres.


-Or, ce qui s’est passé en ce début du 20 ème siècle est très différent de ce que la Parole de Dieu expose sur l’expérience pentecôtiste du livre des Actes.


-Il paraît donc important de le savoir avant d’aborder l’étude biblique proprement dite, car cette histoire est le fondement de ce vaste mouvement spirituel de dimension mondiale.



 

A) Base Bibliographique de l’étude :


-le site web charismatique francophone « LE REVIVALISTE – Les Chroniques du Réveil »


-l’ouvrage de Georges Henry LANG : « The Modern Gift of Tongues : Whence is it ? » (Le don moderne des langues : d’où vient-il ?) publié en 1913 et plus particulièrement la traduction française qui date de 1983-84 et a pour titre : « D’où viennent ces langues »


-« La Troisième vague » de Wolfgang Bühne, publié en 1992 co-édité par les éditions CLV et Maison de la Bible


-Enfin, l’ouvrage de Rose-Marie et Jean-Marc BERTHOUD : « Mysticisme d’hier et d’aujourd’hui » publié en 2000 qui fait notamment une analyse très fine du réveil du Pays de Galle de 1904-1905 et des développements ultérieurs plus récents.


B) La nature du « Réveil Pentecôtiste » :


-L’HISTOIRE DU PENTECÔTISME est intimement lié à la période des réveils spirituels qui se sont produits aux 18 ème et 19 ème siècle. L’HISTOIRE OFFICIELLE des « Assemblées de Dieu » situe le réveil pentecôtiste à l’orée du 20 ème siècle.

-Les pentecôtistes considèrent ce réveil comme le 6 ème d’une longue série qui débuta en 1727 et toucha plusieurs nations d’Europe et d’Amérique.


-Qu’est-ce qu’un « Réveil VRAIMENT Spirituel » ?


1-Le « Réveil » est un temps de restauration du peuple de Dieu pendant lequel Dieu lui communique une conscience renouvelée de sa sainteté et de ses droits.


2-L’écoute et l’étude des Saintes Écritures redevient le plaisir des enfants de Dieu et les églises se remplissent à nouveau.


3-Le « Réveil », c’est aussi un temps particulier pendant lequel Dieu agit avec puissance et grâce pour sauver des pécheurs.


4-Un réveil vraiment spirituel bouleverse non seulement les âmes mais aussi les société.


5-La prédication de l’Évangile là où il n’a pas encore été annoncé suscite des vocations missionnaires admirables.


-C’est ce qu’il s’est effectivement passé au cours des 5 premiers réveils qui se sont produits essentiellement en Amérique du Nord et en Angleterre : 1727, 1792, 1830 et 1880.


-QU’EN EST-IL DONC du « réveil pentecôtiste » ? Est-il le résultat d’une action spéciale de Dieu en faveur de son peuple ? -Le mouvement pentecôtiste a introduit EN RÉALITÉ, dans l’Église, un mysticisme évangélique :


a)-qui fait ombre à la vie par la foi seule (l’expérience sensible joue un rôle important dans la piété pentecôtiste) b)-et qui fait concurrence à la seule source de connaissance véritable qui est la Parole écrite de Dieu au profit d’une connaissance spontanée de nature intuitive : voix intérieures, prophéties, visions.


C) Quelques JALONS marquants :


-Bien que l’histoire officielle du pentecôtisme RETIENNE essentiellement les événements qui se sont produits en 1906 à Los Angeles, des manifestations typiques du pentecôtisme contemporain ont été constatées 20 ans avant 1906.


1 - Tennessee – 1896 :


-Richard Green SPURLING, était un pasteur baptiste américain. Il était affligé par la pauvreté spirituelle qui régnait dans sa région du Tennessee, et il était par ailleurs insatisfait par les credo et les pratiques des églises établies.


-Il décida donc de se consacrer entièrement à la prière et à l’étude de la Bible : 7 personnes se joignirent à lui et formèrent ensemble une association religieuse qu’ils appelèrent : « Christian Union » (Unité Chrétienne). Elle prit plus tard le nom de « Church of God » (L’Église de Dieu) en 1907.


-Cette association avait pour objectif de « restaurer la chrétienté primitive et de parvenir à l’unité de toutes les dénominations. ». Malgré une violente opposition, leur influence grandissait et ils devenaient de plus en plus nombreux.


-Parmi les premiers évangélistes de la « Christian Union », plusieurs commencèrent à prêcher en faveur d’une expérience particulière de sainteté, QUI DEVAIT SUIVRE LA CONVERSION. Étrangement, ces évangélistes n’enseignaient pas la certitude de la vie éternelle et nombre d’entre eux la rejetaient même. Des hommes cependant se convertissaient. D’autres semblaient parvenir à une expérience de sanctification. Mais celles-ci ne se traduisaient jamais par un changement durable et profond.


-L’historien pentecôtiste Charles W. Conn écrit dans son livre : « Like a Mighty Army, Move The Church of God » (L’Église de Dieu avance comme une armée puissante) :


« Les gens ressentaient une étrange exaltation qui se traduisait par intermittence en pleurs ou en cris. Leur expression émotionnelle devenait fréquemment plus expansive, car beaucoup dansaient lorsqu’ils étaient dans cet état d’extases spirituelles. Ils sautaient, criaient et parlaient en langues et louaient Dieu. »


-La première fois donc où le phénomène contemporain de langues inconnues se produisit fut donc en 1896. Ceux qui firent cette expérience examinèrent les Écritures, et ils en conclurent que ce qui s’était passé et qui se renouvellera à plusieurs reprises, était un renouveau de la Pentecôte primitive.


-Aujourd’hui « L’Église de Dieu » compte environ 9 millions de membres répartis en 183 pays. Elle est la plus grande église pentecôtiste en nombre de membres au sein de l’Association Mondiale des Assemblées de Dieu.


2 - Topeka – Kansas - Charles Fox Parham – 1901 :


-Charles Parham exerçait un ministère pastoral dans une église méthodiste. Mais il la quitta en 1895 car il se plaignait que les prédicateurs méthodistes ne prêchaient pas par inspiration directe du Saint-Esprit.


-Rejetant les dénominations ecclésiales, il créa son propre ministère d’évangélisation itinérant et prôna les idées du mouvement de sanctification.


-En 1897, Charles Parham et son fils tombèrent malades en même temps mais ils se rétablirent. Charles Parham y vit une intervention de Dieu. Il décida alors de renoncer à toute aide médicale et commença à prêcher la guérison divine.


-En 1898, Parham déplaça son quartier général dans la ville de TOPEKA au KANSAS. Dans cette ville, il créa la « Bethel Healing Home » (Maison de Guérison Béthel). Des guérisons miraculeuses ont été observées.


-Parham finançait ses activité par la foi, c’est à dire de manière bénévole et s’attendait directement à Dieu pour ses besoins.


-Après une année sabbatique en 1900 pour approfondir notamment sa connaissance des enseignements de différents mouvements chrétiens, Parham ouvrit à Topeka un collège biblique : « Le Bethel Bible College ». Le seul livre d’étude était la Bible et Parham considérait que le seul professeur était le Saint-Esprit. D’où, la nécessité pour Parham de discerner la voix de l’Esprit afin de comprendre l’Écriture et donc de la transmettre par inspiration directe. Ce contact sensible avec ce qu’il le pensait être le Saint-Esprit, était primordial pour lui.


-A la fin de l’année 1900, Parham et ses élèves arrivèrent à la conclusion qu’il devrait y avoir une expérience spirituelle postérieure à la nouvelle naissance. Pour eux c’était le baptême du Saint-Esprit avec un signe-preuve.


-Le 1 er janvier 1901, l’une de ses élèves, Agnès Ozman, se sentit poussée à demander la prière pour recevoir la plénitude du Saint-Esprit. IMMÉDIATEMENT APRÈS, elle commença à parler en langues. Ils en conclurent que c’était là, le signe-preuve qu’ils attendaient.


-Plus tard, en 1906, Parham ouvrit un autre collège biblique à Houston au Texas. Plusieurs afro-américains y participèrent dont un certain William Joseph SEYMOUR. Celui-ci bénéficia de cet enseignement particulier qu’il pratiquera par la suite dans le ministère qu’il exercera à Los Angeles.


3 - Le Réveil du Pays de Galles - 1904-1905


-Le Pays de Galles a connu plusieurs réveils au cours des derniers siècles mais leur impact resta local. Lors de ces réveils il y eut des extravagances et de l’émotivité à outrance. Mais de nombreuses vies ont été véritablement transformées qui relevèrent le niveau spirituel général du pays


-Un dernier réveil eut lieu en 1904-1905. Le promoteur principal en fut Evan ROBERTS. Mme Jessie PENN-LEWIS, prédicatrice galloise itinérante, y joua également un rôle important.


-Ce réveil, dans son évolution, a mis en avant la doctrine du baptême du Saint-Esprit, comme expérience distincte de la régénération, mais le parler en langues ou glossolalie n’a pas été la recherche principale. Ce fut plutôt la recherche d’un baptême de puissance pour le témoignage.


-Plusieurs faits ont contribué à préparer le terrain favorable à l’éclosion de ce réveil :


-à de nombreux endroits, différents mouvements constituèrent des cercles de prières dans le but de susciter un réveil dans le pays.


-il y eut un profond mouvement de repentance. Ceux qui se convertirent réellement furent transformés profondément et beaucoup de chrétiens tièdes redevenaient bouillants pour le Seigneur et n’avaient pas honte de l’Évangile. -Ce début de réveil était manifestement une œuvre de Dieu comme ce fut le cs des précédents.


-Ce réveil, porteur de bons fruits à son début, n’a cependant duré que 2 ans et la grande majorité des « convertis » retournèrent très rapidement à leur vie ancienne.


-Comment expliquer une telle déroute ? Pour répondre à cette interrogation, il nous faut examiner la personnalité D’EVAN ROBERTS :


-Evan Roberts était un jeune mineur du Pays de Galles. C’était un homme simple, sans grande instruction.


-Pendant 13 ans il rechercha le « baptême du Saint-Esprit », toujours comme expérience postérieure à la conversion. C’était pour lui une IDÉE FIXE, obligatoirement liée à un réveil.


-Evan Roberts ENTRA DANS CETTE EXPÉRIENCE de la manière suivante :


(Extrait du livre de Henri Bois - professeur à la faculté de théologie de Mautauban - « Le réveil du pays de Galles » , écrit en 1905).


« Un vendredi soir du printemps 1904, tandis que je priais prés de mon lit (c’est Evan Roberts qui parle), je me suis sentis emporté dans une immense étendue, en dehors du temps et de l’espace. C’était la communion avec Dieu.


Auparavant je n’avais qu’un Dieu lointain. Ce soir-là, j’eus peur, mais cette peur ne s’est plus jamais renouvelée. Je tremblais si fort que le lit en fut secoué.


Après cette expérience, je fus réveillé chaque nuit vers une heure du matin. J’étais saisi dans la communion divine pendant environ 4 heures. Vers les 5 heures il m’étais de nouveau permis de dormir jusque vers 9 heures. A cette heure là, j’étais à nouveau saisi, emporté par le même expérience. Ces moments étaient divins. Ils durèrent environ 3 mois ».


-Ce genre d’expérience se rencontrent généralement chez les grands mystiques quelque soit leur arrière-plan religieux.


-Comment s’étonner alors qu’avec de telles expériences de nature mystique, le leader principal de ce réveil ait pu devenir un instrument qui favorisa une perversion du réveil.


-Evan Roberts était décidé à faire la volonté de Dieu, TELLE QU’IL LA PERCEVAIT, intérieurement, dans ce qu’il ressentait et qu’il pensait venir du Saint-Esprit. Son ardent désir était de se soumettre entièrement À LA VOIX DE L’ESPRIT afin d’en dépendre entièrement. Nous retrouvons ici une pensée similaire à celle développées pr Charles Parham.


-Que pouvait signifier pour lui « Entendre et comprendre la voix de l’Esprit » ? Jessie Penn-Lewis et Evan Roberts, avançaient une théologie du Saint-Esprit bien particulière et profondément non biblique :


« A la nouvelle naissance - disaient-ils - le chrétien est entraîné à discerner le bien du mal par l’usage de son intelligence renouvelée. Mais après la réception du baptême du Saint-Esprit, il apprend à « marcher selon l’Esprit ».


Les auteurs font ici référence à Galates 5 : 16 où Paul écrit : Marchez selon l’Esprit et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. »


-Selon Jessie Penn-Lewis et Evan Roberts, cet apprentissage de la marche selon l’Esprit s’avérait particulièrement difficile. Car le chrétien, dès ce moment, entrait dans le monde spirituel.


-Là, disaient-ils, il devait impérativement apprendre à discerner la voix du diable de celle de Dieu : « C’est lorsque l’enfant de Dieu pénètre dans le domaine spirituel par le baptême du Saint-Esprit et que son attention est captivée et retenue par l’action du Saint-Esprit, que le séducteur juge le moment favorable pour une nouvelle intervention et qu’il dresse à nouveau ses pièges sous les pas du croyant ».


-Si l’attention du croyant est captivée et retenue, c’est qu’en réalité il s’agit d’un faux esprit et d’une fausse expérience spirituelle.


-Ce que Mme Penn-Lewis et M.Roberts appellent « marcher selon l’Esprit » n’est rien d’autre qu’une marche par L’INTUITION, qui exclue de fait cette sagesse réfléchie que donne la Parole de Dieu illuminée par le Saint-Esprit.


-N’avons nous pas POURTANT cette exhortation au Psaume 119 : 105 :« Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier ». Ta Parole et non des voix intérieures.


-Dans cette perspective, pour parvenir à une bonne communion avec Dieu, Penn-Lewis et Roberts avançaient qu’il fallait faire mourir en soi tout ce qui est humain : les désir du corps et de l’âme, mais aussi le raisonnement, l’intelligence, la volonté.


-Cette conception est anti-biblique. Connaître Dieu ne conduit pas à la destruction de nos personnes et de nos facultés, AU CONTRAIRE ! Connaître Dieu, conduit par sa grâce à la restauration de notre être entier dévoyé par le péché.


-1 Thessaloniciens 5 : 23 nous dit ceci : « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ! ». L’Évangile RESTAURE. Il ne détruit pas.


-DANS LES ÉCRITURES, il nous ai jamais demandé de suspendre l’exercice de nos facultés ou de nous défaire de notre réflexion ou de notre jugement. PAR CONTRE, DANS L’OCCULTISME, cette pratique fait partie de tout un processus pour atteindre l’expérience initiatique. Elle est indispensable pour celui qui désire devenir un bon médium.


-Le résultat d’un tel abandon, est la perte du discernement, l’affaiblissement des capacités logiques et la ruine de la raison. Ce fut malheureusement le cas pour Evan Roberts.


 

AUTRES ÉLÉMENTS MARQUANTS DE CE RÉVEIL :


-Mis à part le début du réveil, les réunions étaient marquées par une absence presque totale de prédication. La prédication de la Parole était remplacée par quelques petites anecdotes.


-Beaucoup de chants n’étaient que des incantations forcenées pour que l’Esprit descende sur l’assemblée : « Elle vient, elle vient, la puissance du Saint-Esprit. Je la reçois, je la reçois, la puissance du Saint-Esprit. » On chantait 15 fois de suite et plus encore, le même cantique.


-Beaucoup de ceux qui assistaient à ces réunions exaltées, ont été entraînés dans des expériences douteuses et douloureuses qui n’étaient que des CONTREFAÇONS de l’œuvre du Saint-Esprit.


-Pour Evan Roberts et Jessie Penn-Lewis, l’origine du réveil devait provenir de la recherche et de la réception du baptême du Saint-Esprit. Mais les contrefaçons spirituelles de tous genres qui suivirent cette recherche et qui pénétrèrent dans ce réveil furent si nombreuses qu’ils furent conduits à écrire un livre dans lequel ils décrivirent ce qu’ils vécurent et les leçons qu’il fallait en tirer de leur point de vue.


-Ce livre s’intitule : « La guerre aux saints » (1ère édition : 1913, soit 8 ans après l’extinction de ce réveil). Cet ouvrage contient beaucoup de conseils et d’avertissements pertinents pour les chrétiens qui ignorent les ruses du diable.


-MALHEUREUSEMENT, les auteurs ne se sont pas rendus compte que toutes les difficultés rencontrées avaient essentiellement pour origine 4 facteurs, que Jean-Marc Berthoud identifie de la manière suivante dans son livre : a) la recherche erronée du baptême du Saint-Esprit comme expérience postérieure à la conversion


b) la quête d’une conduite intuitive de la vie chrétienne par l’écoute de voix intérieures, dans le but de connaître la volonté de Dieu


c) leur théologie d’une union totale et fusionnelle avec Christ, théorie tirée des écrits de Mme GUYON, grande mystique catholique à l’époque de Louis XIV, et dont Mme Penn-Lewis appréciait les écrits


d) et enfin, la croyance que les démons étaient la cause de presque tous leurs problèmes. Ils ne réalisèrent pas qu’ils leur avaient eux-mêmes ouvert la porte et que c’était la raison pour laquelle ils avaient tant à lutter contre eux.


-Ces 4 facteurs ont été présents dans le réveil pentecôtiste de 1906.


4-Le Réveil d’Azuza Street – Los Angeles - 1906 -L’histoire du réveil d’Azuza Street nous est rapportée avec beaucoup de détails par Franck Bartleman dans son ouvrage : « How Pentecost Came To Los Angeles : As it was in the beginning » (Comment le pentecôtisme naquit à Los Angeles : ce qu’il fut au début). Franck Bartleman écrivit son livre en 1925.


-En avril 1905, Franck Bartleman entendit parler du réveil du Pays de Galles et il en fut profondément secoué. Evan Roberts et Franck Bartleman échangèrent quelques lettres. Evan Roberts l’encouragea à prier intensément en vue d’un puissant réveil en Californie. C’est ce qu’il fit par des temps de prières des heures durant et des jeunes répétés au point d’affecter fortement sa santé.


-L’attention de Bartleman était si intensément fixée sur cette attente, qu’il commençait à se réveiller au milieu de la nuit et crier à Dieu de répandre le feu du réveil. Il aurait préféré mourir disait-il - que de ne pas voir le réveil.


-Il écrit : « L’esprit du réveil me consumait. Il me semblait avoir reçu un don bien spécifique de foi pour le réveil. Nous étions, dit-il, à l’évidence au commencement de jours merveilleux à venir ».


-Joseph Smale, alors pasteur de la « First Baptist Church » de Los Angeles, avait effectué une visite au Pays de Galles et en était revenu enthousiaste. Très vite après son retour, Joseph Smale organisa son église en petits groupes de prières dans les maisons. Il encourageait ses membres à rechercher le rétablissement des dons apostoliques et la venue d’une autre Pentecôte.


-Franck Bartleman assistait à ces rencontres, du moins au début. Mais, estimant que la ferveur n’était pas au niveau qu’il espérait, il rechercha un autre lieu de prières QU’IL TROUVA finalement auprès de William SEYMOUR dont nous avons parlé à propos de Charles Parham.


-Lorsque Franck Bartleman fit connaissance avec William Seymour, les rassemblements de prières se tenaient depuis peu dans une ancienne église méthodiste désaffectée, au 312 rue Azuza.


-Le tremblement de terre de San Francisco en avril 1906 qui fit 10 000 victimes fut un traumatisme pour le pays. Cet événement développa un sentiment de crainte et une grande ouverture spirituelle à une action du Dieu.


-Des foules se rendaient dans les lieux de prières et notamment rue Azuza.


-Le 15 avril, une sœur de couleur du groupe de prières de Seymour se mit à parler en langues. Puis d’autres et d’autres encore. Le feu d’une « nouvelle pentecôte » commençait à se répandre. -Voici ce qu’écrit Franck Bartleman :


« Parfois, alors que quelqu’un était en train de parler, soudain, l’Esprit tombait sur l’assemblée. Dieu lui-même appelait à s’avancer vers l’autel ( pour trouver Dieu. Les gens s’affalaient par terre dans toute la salle comme des blessés sur un champ de bataille. Ils s’approchaient en masse pour chercher Dieu. »


-« La force surnaturelle concentrée dans ce modeste local était d’une telle intensité qu’elle se communiquait dans tout le quartier. Les personnes qui s’approchaient du lieu tombaient sous l’emprise cette puissance divine, tandis qu’elles se trouvaient à une rue ou deux de là. »


-Concernant son propre baptême de l’Esprit , quand il se mit à parler en langue pour la 1ère fois, voici ce qu’il décrit : « Mon cerveau fut littéralement « scellé » et je n’agissait plus du tout par mes propres facultés naturelles. L’Esprit prit possession de mon intelligence, qui est la dernière forteresse que l’homme cède. »


-Cette « possession de l’Esprit de Dieu », comme il le dit, ne lui posa aucun problème doctrinal. Ce qui comptait, c’était l’expérience. Le Mouvement pentecôtiste qui venait de naître prit rapidement une envergure mondiale.


-Rien ne semblait pouvoir arrêter la flamme qui émanait d’Azuza Street. On venait des 4 coins des États-Unis, du Canada, de l’Europe et même de l’Inde.


-Tous ceux qui firent ce genre d’expérience possédaient la CONVICTION AVEUGLE que cette puissance était l’œuvre du Saint-Esprit. Il semble que personne dans le Mouvement n’en ait jamais eu le moindre doute.


-Ces hommes et ces femmes avaient recherché de tout leur cœur et avec ténacité le réveil. Il était venu avec puissance. Comment donc douter QU’IL NE SOIT PAS une réponse du Seigneur ? Dieu donnerait-il des pierres à ceux qui lui demandent le Saint-Esprit ? (Luc 11 : 13)


-Mais la Parole de Dieu dit également ceci dans le PSAUME 106 : 14-15 « Ils furent saisis de convoitise dans le désert, et ils tentèrent Dieu dans la solitude. Il leur accorda ce qu'ils demandaient; Puis il envoya le dépérissement dans leur corps. »


-Quelle en est la leçon ? Quand on veut FORCER Dieu pour obtenir une chose qui n’est point selon sa volonté, Il peut finalement nous l’accorder. Mais pour notre malheur. En réalité, ce n’est pas Dieu qui leur a envoyé cette influence. Mais ils ont, de fait, ouvert eux-mêmes la porte à la séduction et ils ont été emportés par elle. Quiconque est attiré par le surnaturel devrait examiner la Parole de Dieu et vérifier si son expérience est conforme à ce que dit l’Écriture.


D) Les prolongements du réveil pentecôtiste : Les « vagues » charismatiques


Voici un survol rapide de l’extension du mouvement pentecôtiste.


-Dans les années et décennies qui suivirent, le mouvement pentecôtiste s’est répandu pratiquement dans tous les pays du monde.


-Les manifestations puissantes et extravagantes des premières années, se sont ensuite apaisées. Un attachement à la Bible s’est heureusement développé et a contribué très certainement à cet apaisement.


-Mais la doctrine élaborée lors de ce réveil spécial a cependant été conservée et affichée comme l’identité particulière du pentecôtisme.


-Les historiens charismatiques désignent cette 1ère période de « Première Vague de l’Esprit ». -UNE 2 ÈME VAGUE prit ensuite naissance vers 1960, toujours aux USA dans les églises protestantes traditionnelles : l’Église Presbytérienne, l’Église Luthérienne et la plupart des Églises Libres. Puis en 1965, l’expérience charismatique a touché l’Église Catholique.


-Cette 2ème vague est appelée « Mouvement Charismatique » et « Renouveau Charismatique » chez les catholiques.


-Les manifestations charismatiques principales (parler en langues, prophéties, visions) sont de même nature que celles de la 1ère vague, mais les cadres institutionnels ecclésiastiques traditionnels n’ont pas été remis en cause.


-LA 3 ÈME VAGUE a commencé au début des années 80, encore aux USA à partir du « Mouvement de Croissance de l’Église » sous l’impulsion de PETER WAGNER et de JOHN WIMBER.


Tout en empruntant aux 2 précédentes vagues, elle se distingue sur 3 points :


1) d’abord, elle insiste très fortement sur la spiritualisation des lieux et des nations : ces lieux et ces nations, disent-ils, sont possédés par des esprits mauvais. (plusieurs chants du recueil J.E.M. sont inspirés par cette approche non biblique, par exemple le n°379 « Assaillons les villes » de Corinne Lafite)


2) ensuite, elle met au 1 er plan « la guerre spirituelle » entre Dieu et ses anges et Satan et ses démons. (dans cette perspective, la souveraineté de Dieu est très affectée)


3) enfin, elle martèle l’idée que l’Évangile doit être « puissant » c’est à dire que sa prédication doit s’accompagner de signes et de prodiges.


E) Les racines évangéliques du Pentecôtisme


-Lorsque l’Église insiste d’abord et surtout sur l’aspect subjectif et personnel de la conversion, et qu’elle met plus ou moins en sourdine l’œuvre objective, unique et définitive de Christ (= la justification acquise à la croix), elle ouvre la voie À UN SALUT qui tend à mettre met l’accent sur les capacités spirituelles (supposées) de l’homme :


1) son libre-arbitre, pour se tourner vers Christ et parvenir à la nouvelle naissance, alors que notre impuissance est totale (si je viens à Christ, ce n’est pas parce que je l’ai désiré mais parce que le Saint-Esprit m’a convaincu de le faire et m’en a donné le pouvoir)


2) sa consécration dont dépendrait étroitement sa sanctification, laquelle conditionnerait sa croissance spirituelle, alors que c’est exclusivement en Christ et par Christ que nous avons TOUT.


-Cet enseignement, qui s’est développé aux cours des 2 derniers siècles (18ème et 19ème), a permis et favorisé l’avènement du mouvement pentecôtiste. C’est le constat et l’analyse de JeanMarc Berthoud dans son livre, « Le Mysticisme, d’hier et d’aujourd’hui ».


-Pour Jean-Marc Berthoud, 3 étapes majeures ont préparé l’avènement de l’expérience pentecôtiste contemporaine :


1) Le piétisme du 18 ème siècle


2) Le méthodisme de John Wesley


3) les mouvements de sainteté au 19 ème siècle


1) LE PIÉTISME DU 18 ÈME SIÈCLE


-Le piétisme est un mouvement de renouveau spirituel qui se développa en Allemagne à la fin du 18 ème siècle, en réaction au dogmatisme desséchant d’une partie importante de l’Église Luthérienne. -Les piétistes recherchaient une piété vivante et authentique et ils s’attachaient à une lecture personnelle de la Bible. Cette recherche, bonne et juste, se fit toutefois au détriment d’une partie importante des doctrines essentielles du christianisme redécouvertes lors de la Réforme du 16ème siècle.


-Par exemple, la distinction pourtant capitale entre la justification (qui est une œuvre externe à nous-mêmes, accomplie exclusivement par Christ à la croix) et la sanctification (qui est aussi une œuvre de grâce de Dieu mais à laquelle l’enfant de Dieu est appelé à participer : « Mettez votre salut en action » - Philippiens 2 : 12), devint floue et finalement incompréhensible.


-En donnant une place d’importance à l’expérience chrétienne, donc au vécu et au ressenti, les piétistes favorisèrent l’idée, déjà ancienne, que l’homme était en capacité à répondre par lui-même, à l’appel de Dieu au salut.


-Voici comment l’historien G.R. CRAGG décrit certains aspects négatifs du piétisme dans son ouvrage « The Church and The Age of Reason » :


« La régénération était le thème majeur du piétisme. Celle-ci était définie, non comme une doctrine théologique, mais comme l’expérience centrale et indispensable de tout véritable chrétien.En intériorisant le Christianisme, les piétistes le rendaient souvent subjectif. Les sentiments tenaient une place si importante dans leur vie religieuse, que le rôle de la raison en était fortement déprécié.L’intellect ne pouvant sonder les mystères de Dieu, les sentiments et l’intuition devaient remplir ce rôle. »


« Une telle attitude impliquait que notre manière de sentir était déterminante pour notre acceptation par Dieu. Un pareil esprit – dit-il – est le signe certain que le légalisme a envahi la vie religieuse ».


-C’est ainsi que le piétisme a préparé le chemin vers le perfectionnisme chrétien qui allait devenir la pensée majeure du méthodisme.


2) LE MÉTHODISME DE JOHN WESLEY


-John Wesley est un géant de l’histoire de l’Église. Personne ne peut le contester. Cependant il joua un rôle d’importance dans l’histoire des origines évangéliques du mouvement pentecôtiste.


-En ce qui concerne la sotériologie (la doctrine du salut), Wesley était centré sur l’œuvre de Christ. MAIS, concernant la sanctification, plusieurs influences l’ont conduit à préconiser la possibilité de faire ce qu’il appelait « une deuxième expérience », qui donnait à son bénéficiaire la grâce d’une sainteté entière, totale et définitive, ici bas.


-Une telle conception de la perfection chrétienne, écrit Jean-Marc Berthoud, implique une notion insuffisante de la gravité du péché et de l’étendue de son emprise sur l’homme.


-Pour Wesley par exemple : « Le péché est la transgression d’une loi connue. La transgression involontaire d’une loi divine – dit-il - est appelée péché de manière impropre. » Une pareille définition du péché simplifie beaucoup la vie de sanctification et favorisa le développement des mouvements de sainteté qui constituent la 3ème étape préparatoire à l’avènement du pentecôtisme.


3) LE PERFECTIONNISME AMÉRICAIN ET LES MOUVEMENTS DE SAINTETÉ DU 19 ÈME SIECLE


-Vers le milieu du 19ème siècle, le méthodisme était devenu la force religieuse dominante des États-Unis. Ce fut notamment par l’engagement en faveur de l’évangélisation de Charles FINNEY, que la doctrine méthodiste d’une perfection chrétienne obtenue instantanément par une expérience distincte de la nouvelle naissance se répandit à travers tout ce vaste pays. -Au fur et à mesure que le 19ème siècle avance, l’intérêt grandit pour tout ce qui concerne le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit dont on parle à cette époque, se concentre d’avantage sur le croyant que sur le Seigneur Jésus-Christ. Or le Saint-Esprit a été envoyé par Dieu pour « mettre le projecteur » sur Christ et son œuvre et non sur lui-même (Jean 16 : 13 à 15). Mais il fut recherché de plus en plus pour lui-même et pour son action en faveur des croyants.


-Voici ce qu’écrit en 1874 un pasteur méthodiste dans un ouvrage intitulé : « Guide pour la Sainteté » : « Cessez de discutailler sans fin de subtilités relatives à la question de la sanctification entière ou de la perfection chrétienne. Mais bien plutôt, criez à Dieu de toutes vos forces afin de recevoir le baptême du Saint-Esprit. »


-Tous ceux qui rechercheront une vie plus profonde, selon les critères de la perfection méthodiste, seront emportés par ce courant :


-En 1859, PHOEBE PALMER, une femme évangéliste méthodiste, évoquait dans son livre « La promesse du Père » le thème de la pluie de l’arrière-saison pour inciter notamment ses lecteurs à rechercher le « baptême du Saint-Esprit » qui a la vertu de conférer la puissance spirituelle à tous ceux qui le reçoivent.


-En 1870, ASA MAHAN, publia son ouvrage célèbre « Le Baptême du Saint-Esprit », qui est encore aujourd’hui un des piliers de la théologie pentecôtiste. C’est de là que date véritablement la doctrine du baptême du Saint-Esprit comme seconde œuvre décisive de la grâce, postérieure au salut, permettant au croyant d’être revêtu d’une puissance en vue du service.


-En 1899, REUBEN TORREY, qui succéda à Dwight Moody à la tête de son institut biblique à Chicago, était un partisan enthousiaste du baptême du Saint-Esprit. Il répandit cet enseignement dans de nombreux ouvrages tels : « Comment obtenir la plénitude de la puissance » et « Le Baptême du Saint-Esprit ». Certains de ces ouvrages sont devenus des classiques de la littérature pentecôtiste du 20 ème siècle.


-Quel fut l’aboutissement logique de cet enseignement ?


-Voici un extrait du livre du DONALD DAYTON « Les racines théologiques du pentecôtisme », extrait repris dans le livre de Jean-Marc Berthoud :


« Au milieu des années 90 du 19 ème siècle, toutes les branches des mouvements de sainteté ainsi que les milieux de Réveil, d’une manière générale, enseignaient, sous une forme ou sous une autre, la doctrine du baptême dans le Saint-Esprit.


Ce ne fut donc guère un accident si le pentecôtisme vit le jour à ce moment précis. Tout ce qu’il fallait était l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres.


Cette étincelle fut le parler en langues, signe miraculeux, QUI PROUVAIT pour tous ceux qui suivaient cette voie que la Nouvelle Pentecôte était enfin arrivée.

 

COMMENT CONCLURE CE CHAPITRE


Il est bon de rappeler les bienfaits que nous avons en Christ.


-1 Corinthiens 1 : 30 : « C'est par lui (le Père) que vous êtes EN Jésus-Christ, qui, par la volonté de Dieu, a été fait pour nous, sagesse, justice, sanctification et rédemption ».


-Notre perfection est EN CHRIST et non en nous-mêmes. Elle a été accomplie pour nous par Christ à la croix. Elle n’est pas le résultat de nos effort de perfectionnement. -L’erreur de tous ces mouvements, dont les leaders furent cependant de remarquables hommes de Dieu, c’est d’avoir CONFONDU : justification et sanctification : Nous ne sommes pas trouvés justes devant Dieu parce que notre sanctification aurait été aboutie ici-bas, au travers d’une 2ème expérience, qu’on l’appelle « baptême du Saint-Esprit », « baptême de puissance » ou encore « baptême de plénitude ».


-Le baptême du Saint-Esprit N’EST PAS une 2 ème œuvre de grâce, postérieure et complémentaire à la régénération, une 2 ème bénédiction qu’il nous faudrait rechercher pour accéder à une vie dite « supérieure », et qui ferait de nous des chrétiens spirituels, c’est à dire remplis de l’Esprit.


-Nous avons tous été baptisés du Saint-Esprit à notre conversion, lorsque l’Esprit de Dieu nous a régénéré. Car c’est CE baptême qui nous intègre à Christ et à son corps.


-Par ce baptême nous sommes unis à Christ, et c’est ainsi que nous jouissons de tous les bienfaits de Christ. En Christ, nous avons tout et nous sommes sans tache, purs et irrépréhensibles.


-MAIS notre pèlerinage terrestre est une marche qui doit être résolue, une marche dynamique VERS UN BUT que l’Écriture nous exhorte à viser : LA SAINTETÉ PARFAITE.


-Cette perfection, CEPENDANT, nous ne l’atteindrons pas ici bas, mais dans le monde à venir lorsque Christ reviendra. Et c’est Lui qui la manifestera. Alors, seulement, tout ce qui mortel sera absorbé par la vie.


-DANS CETTE ATTENTE, et c’est bien cela qui doit nous occuper, nous devons mettre notre salut en action, car la grâce n’est pas un oreiller de paresse. Comme l’écrit l’apôtre Pierre dans sa 2ème épître :


2 Pierre 1:10 « Efforcez-vous d’affermir votre vocation et votre élection. En le faisant vous ne broncherez jamais. C’est ainsi que vous sera largement accordée l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et sauveur Jésus-Christ. »

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